Sortie d'un documentaire sur Zourab Jvania, ancien premier ministre géorgien décédé en 2005

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Gueorgui Khaïndrava, ancien ministre d'Etat géorgien chargé de la résolution des conflits, a réalisé un film documentaire intitulé Confessions, consacré à l'ancien premier ministre géorgien Zourab Jvania, décédé il y a deux ans dans des circonstances énigmatiques.
MOSCOU, 3 août - RIA Novosti. Gueorgui Khaïndrava, ancien ministre d'Etat géorgien chargé de la résolution des conflits, a réalisé un film documentaire intitulé Confessions, consacré à l'ancien premier ministre géorgien Zourab Jvania, décédé il y a deux ans dans des circonstances énigmatiques.

La projection du film devant la presse a eu lieu au cours d'un duplex entre Tbilissi et Moscou, organisé par RIA Novosti.

"J'étais proche de Zourab Jvania, nous étions amis. Je suis plus âgé que lui et j'ai été témoin de son ascension en tant qu'homme politique", a déclaré M. Khaïndrava, qui a fait partie du gouvernement Jvania.

L'idée du film lui est venue presque aussitôt après la mort du premier ministre géorgien, a-t-il raconté.

M. Jvania avait été l'un des acteurs de la "révolution des roses", et de nombreux hommes politiques géorgiens reconnaissent que le président Saakachvili doit beaucoup à son talent de politicien et d'organisateur dans son arrivée au pouvoir. A partir du 17 février 2004 et jusqu'à sa mort, Zourab Jvania a occupé le poste de premier ministre. Dans le trio Saakachvili-Bourdjanadze-Jvania à l'origine du renversement du président Edouard Chevardnadze, il était considéré comme le plus libéral, véritable moteur de la politique intérieure du pays.

Entre 1992 et 1995, il est membre du parlement géorgien, président du mouvement écologiste, et vice-président du comité pour les relations internationales. En 1995, il est nommé à la présidence du parlement. En octobre 2001, il quitte volontairement ses fonctions.

En 2002, il crée le parti des Démocrates unis. A partir de novembre 2003, il est ministre d'Etat géorgien, et occupe le second poste après celui du président dans la structure géorgienne du pouvoir exécutif.

On sait que les premières dissensions parmi le groupe des trois révolutionnaires sont apparues au moment de l'élaboration d'une liste commune pour les élections, avant lesquelles les ancien et nouveau présidents du parlement, M. Jvania et Mme Bourdjanadze, s'étaient unis.

Par la suite, des différends sont apparus entre les camps Saakachvili d'un côté et Jvania de l'autre.

Il était très clair pour tous que les Etats-Unis tout comme la Russie croyaient plus en la personne du premier ministre qu'en celle du président. Et ceux qui désiraient investir dans l'économie géorgienne s'en remettaient également à M. Jvania, et non au président.

La présidente du parlement géorgien, Nino Bourdjanadze, a indiqué à plusieurs reprises qu'elle considérait Zourab Jvania comme un homme politique remarquable, qui avait été capable de former une équipe de réformateurs au moment où cela semblait presque impossible à faire.

Selon le président géorgien, M. Jvania a été un personnage qui a marqué son époque, laissant derrière lui de nouvelles règles du jeu, de nouvelles institutions et une nouvelle façon de voir la politique.

Le corps de Zourab Jvania a été retrouvé dans la nuit du 3 février 2005 à Tbilissi, dans l'appartement de l'un de ses amis, Paul Oussoupov, vice-gouverneur de la région de Kvemo Kartli (à l'est du pays), également décédé. Les médecins légistes ont découvert une dose mortelle de monoxyde de carbone dans le sang de M. Jvania, concluant que ce gaz mortel était à l'origine de sa mort.

Selon la version officielle, Zourab Jvania a été victime d'un accident, mais la famille du défunt pense qu'il est décédé d'une mort violente.

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