Le Traité sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs (START-1) signé entre l'URSS et les Etats-Unis en juillet 1991 assure la parité des forces stratégiques nucléaires des deux parties. Ce traité expire en décembre 2009.
Le général James Cartwright, chef du commandement stratégique des forces armées américaines, a déclaré mercredi que le refus de proroger le traité START-1 permettrait de porter plus facilement des coups à l'échelle globale, ce qui est nécessaire, comme l'affirme Washington, pour lutter efficacement contre le terrorisme international.
Ces déclarations des autorités américaines "s'inscrivent dans la politique de leadership global par la violence", estime Sergueï Markov, directeur de l'Institut d'études politiques.
"Nous voyons que le pays le plus puissant du monde est, en fait, dirigé par des extrémistes qui commettent des erreurs catastrophiques, en entraînant le monde dans des aventures douteuses", a souligné Sergueï Markov.
Cette politique consistant à parler moins et à bombarder plus a des partisans aux Etats-Unis: il s'agit du groupe des extrémistes radicaux connus comme les néoconservateurs, a expliqué Sergueï Markov.
Ce groupe est dirigé par Dick Cheney (vice-président des Etats-Unis), l'un des hommes politiques les plus odieux qui est aujourd'hui leader au baromètre de l'impopularité aux Etats-Unis, a poursuivi l'expert. Mais il est déjà évident que les néoconservateurs quitteront le pouvoir, a-t-il ajouté.
Selon Alexandre Khramtchikhine, chef du service analytique de l'Institut d'analyse politique et militaire, il s'agit là d'une politique américaine stable, qui consiste à renoncer à tous les traités astreignant les Etats-Unis à respecter des engagements à l'égard de qui que ce soit.
"Il est difficile de prévoir ce que les Américains réussiront à faire sous le président actuel George Bush. Si les démocrates remportent la présidentielle, alors les Etats-Unis cesseront de "liquider tous les traités", a ajouté l'expert.
Le directeur de l'Institut d'études politiques s'est déclaré certain que la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis changerait la politique de ce pays dans l'arène internationale. "Il est déjà clair que le peuple américain rejettera la politique actuelle", a résumé Sergueï Markov.
