Vingt-quatre organisations humanitaires internationales travaillent actuellement en Tchétchénie, mais leurs bureaux sont généralement situés à l'extérieur de la république.
"Le président exige qu'en l'espace de deux semaines, tous vos bureaux et vos entrepôts soient transférés à Grozny et que votre domicile fiscal soit établi en Tchétchénie, car c'est ici que vous exercez votre activité", a fait savoir M. Magomadov lors d'une rencontre avec les représentants des organisations humanitaires réalisant leurs projets dans la république.
Le vice-premier ministre a rappelé que les organisations internationales avaient autrefois évité - pour des raisons de sécurité - d'ouvrir leurs représentations en Tchétchénie.
"Jusqu'ici, les responsables de vos organisations ont objecté l'absence de garanties de sécurité. Aujourd'hui, la Tchétchénie est la région la plus stable du Caucase du Nord", a déclaré M. Magomadov aux participants à la rencontre.
"Le peuple et les dirigeants tchétchènes apprécient hautement le soutien que les organisations humanitaires ont apporté, à un moment difficile, à notre république. Vous continuez aujourd'hui d'aider les familles démunies, et nous vous demandons de le faire sur place. Les conditions qui existent actuellement vous permettent d'effectuer votre activité sans obstacle. Pour notre part, nous vous apporterons toute l'aide dont vous pourrez avoir besoin", a souligné le vice-premier ministre.
De leur côté, les agents des organisations humanitaires ont expliqué qu'ils avaient rempli à Moscou les formalités nécessaires à l'enregistrement de leur activité en Russie et avaient ouvert leurs représentations dans différentes régions du pays. Cela dit, certaines de ces organisations, dont Médecins sans frontières (MSF), avaient depuis longtemps transféré leur bureau à Grozny.
Il n'en reste pas moins que M. Magomadov a demandé aux personnels des organisations internationales de se conformer à l'exigence du président tchétchène.
"Notre prochaine rencontre aura lieu dans deux semaines. Les représentants des organisations internationales parleront des mesures qu'ils auront prises, et nous verrons lesquelles des organisations poursuivront leur activité en Tchétchénie", a conclu le premier vice-premier ministre.
