Le projet de loi est préparé par la commission unifiée du CF pour la politique ethnique et les relations de l'Etat avec les associations religieuses. M. Sloutsker est vice-président de cette commission.
"Aujourd'hui, la Russie ne peut plus vivre sans les travailleurs immigrés. La population active de notre pays ne cesse de diminuer, alors le besoin de main-d'�uvre pour la réalisation des projets économiques d'envergure se fait de plus en plus pressant... De nos jours, il est difficile de se figurer Moscou sans les immigrés qui nettoient nos rues et cours, travaillent sur les chantiers ou dans le transport en commun", a affirmé M. Sloutsker lors d'une conférence de presse organisée à RIA Novosti.
A son avis, il faut oublier à jamais les propositions de limiter radicalement l'immigration économique en Russie.
Dans le même temps, estime M. Sloutsker, ce qui importe aujourd'hui, ce ne sont pas "l'aspect quantitatif, mais la dimension qualitative" des flux migratoires. Il a rappelé que la Russie arrivait en deuxième position, après les Etats-Unis, pour l'importance des flux annuels d'immigrés.
"La conception de la loi repose sur un principe qui consiste à améliorer la structure de l'immigration. A cet effet, nous envisageons d'aider les immigrés "désirables" et de contrer les "indésirables"... Ceux qui sont "désirables" du point de vue de la politique migratoire russe obtiendront droits et privilèges plus vite que ceux qui ne le sont pas", a indiqué M. Sloutsker.
Selon les auteurs du texte, il convient de tenir compte de différents facteurs, dont le niveau des connaissances du russe par les "candidats", ainsi que leur âge et état de santé.
Le nombre d'immigrés en Russie varie, selon diverses estimations, de 5 à 15 millions de personnes.
"C'est une armée immense, armée qu'il faut savoir gérer. Force est de constater que nos succès en la matière sont très modestes", a souligné le sénateur.
Il a constaté une croissance du nombre de ceux qui viennent en Russie pour gagner de l'argent. "La plupart d'entre eux souhaitent obtenir non pas la qualité de citoyen russe, mais d'autres statuts légaux: l'autorisation de travail, la carte de séjour, etc.", estime M. Sloutsker.
Quant à la citoyenneté, il ne faut l'accorder qu'à ceux qui ont décidé de lier leur sort à la Russie et qui ont adopté ses valeurs, sa langue, ses traditions et sa culture", a déclaré le membre du Conseil de la Fédération.
