Le parcours traversera dix villes de la Suède, de la Norvège, du Danemark, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique, de la France et de l'Irlande.
Lors des manifestations qu'ils entendent tenir à travers l'Union européenne, les participants à cette action présenteront la situation des russophones en Lettonie et inviteront les Européens à exiger que les autorités lettonnes leur accordent le droit de vote aux élections municipales. Il est également prévu de distribuer le "Livre violet": un ouvrage écrit par une députée européenne, Tatjana Zdanoka, et consacré aux problèmes spécifiques des non-citoyens en Lettonie.
A l'heure actuelle, le pays en compte environ 390.000.
Les non-citoyens de Lettonie sont des personnes ayant un statut particulier. Ce sont d'anciens citoyens de l'URSS qui ont vécu en Lettonie à l'époque soviétique et qui n'ont pas reçu la nationalité lettone après l'accession du pays à l'indépendance en 1991. L'unique pièce d'identité dont ces personnes sont actuellement titulaires est le "passeport de non-citoyen".
Les non-citoyens n'ont pas le droit de travailler dans la fonction publique, de participer aux élections quel qu'en soit le niveau ni d'exercer une activité professionnelle dans certains domaines. Pour se faire naturaliser, ils doivent passer un examen de letton et payer une taxe d'Etat.
L'an dernier encore, les non-citoyens n'avaient pas non plus le droit de voyager en Europe sans visa, mais en 2007, cette restriction a été annulée par le Parlement européen. A présent, ils cherchent à obtenir le droit de prendre part aux élections municipales.
Il n'y a pas longtemps, le droit de vote aux municipales a été accordé aux citoyens des autres pays de l'UE qui résident en permanence en Lettonie depuis plus de six mois. Quant aux non-citoyens russophones, ce droit leur est toujours refusé, même s'ils y vivent depuis des dizaines d'années.