La Biélorussie avait besoin d'argent pour régler ses 450 millions de dollars de dettes envers Gazprom pour les importations de gaz au premier semestre de 2007. A Moscou, l'idée d'offrir un crédit aux Biélorusses n'a pas d'opposants farouches. Début 2007, le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, avait déclaré avoir obtenu du gouvernement "une approbation préalable" pour le crédit en ajoutant que le processus était "entré dans la phase technique". Or, l'échec du premier ministre biélorusse Sergueï Sidorski semble avoir été prédestiné au niveau politique. Le 25 juillet, Alexandre Loukachenko a publiquement contesté les ententes sur le prix du gaz intervenues à la fin de l'année dernière et a pour la première fois critiqué le projet de construction du Gazoduc nord-européen qui doit passer sous la mer Baltique en contournant la Biélorussie. Selon le président biélorusse, en relevant le prix de 50 dollars les mille mètres cubes en 2006 à 100 dollars en 2007, Gazprom a voulu "gagner 1,5 milliard ou même 2 milliards de dollars supplémentaires au dépens de la Biélorussie".
Le leader biélorusse a manifesté son mécontentement quand, la semaine dernière, les négociateurs biélorusses n'ont pas pu obtenir l'accord de Gazprom pour rééchelonner la dette au niveau des entreprises. M. Loukachenko a estimé que l'offre de Gazprom proposant un crédit commercial au taux d'intérêt annuel de 12% pour régler la dette gazière biélorusse par la Gazprombank et la Belgazprombank était trop chère.
Un crédit provenant du budget russe serait une solution de rechange meilleur marché, mais ce crédit ne sera pas gratuit non plus. "La Russie n'accorde pas et n'a jamais accordé de crédits avantageux, y compris à la Biélorussie. Nous n'en sommes qu'au début de la promotion des crédits dits d'assistance au développement", a expliqué le ministère des Finances. Lundi, le ministère a par ailleurs précisé que les crédits souverains n'étaient accordés "qu'aux conditions de marché et aux Etats solvables". Et de recommander aux emprunteurs de s'inspirer de la pratique courante de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
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