Commentant l'information des médias sur l'utilisation éventuelle par la Russie du territoire de l'Abkhazie pour la préparation des Jeux olympiques, le ministre d'Etat a indiqué que c'était inadmissible du point de vue du droit international.
"Aucun Etat n'a le droit d'utiliser le territoire ou une partie du territoire d'un Etat voisin sans autorisation de ce pays", a souligné David Bakradze.
Le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères, Merab Antadze, a en effet indiqué que la Géorgie ne disposait encore d'aucune information sur la position officielle de la Russie quand à la construction éventuelle d'installations olympiques en Abkhazie.
"Lorsque nous connaîtrons la position officielle de la Russie, nous agirons", a-t-il dit.
Quant à l'ambassadeur russe en Géorgie, Viatcheslav Kovalenko, il a confirmé l'intérêt de la Russie pour les possibilités représentées par l'Abkhazie en vue de préparer les Jeux olympiques de Sotchi.
"Mais personne n'a déclaré que la Russie avait l'intention de le faire sans l'accord de la Géorgie", a souligné le diplomate.
Evaluant les perspectives de règlement du conflit en Abkhazie, le chef de la mission diplomatique russe a déclaré: "A mon avis, le règlement dépend de la réhabilitation économique de la région d'Abkhazie. Cela pourrait créer une autre atmosphère entre les parties, élever le niveau de confiance qui est aujourd'hui très bas. Il faut des actions, et non pas des paroles. Les intérêts économiques entraîneront des contacts à tous les niveaux et permettront de rétablir la confiance", a avancé Viatcheslav Kovalenko.
L'intendant du Kremlin Vladimir Kojine estime que le non-règlement du conflit abkhazo-géorgien ne pourra en aucun cas se répercuter sur la sécurité des Jeux olympiques d'hiver 2014 à Sotchi.
Il estime notamment que, si le CIO considérait la situation concernant l'Abkhazie comme sérieuse, la Russie n'aurait pas été choisie pour organiser les Jeux olympiques.