Selon ce sondage, c'est le président et le Service fédéral de sécurité (FSB) qui sont les forces les plus influentes pour les Russes.
Les habitants de la Russie ne comprennent toujours pas le principe de la séparation des pouvoirs et ne se doutent pas que les trois branches du pouvoir (exécutif, législatif et judiciaire) doivent normalement s'équilibrer. Cette étude démontre que c'est la force et non pas le peuple qui est considérée comme la source réelle du pouvoir. Ce n'est pas un hasard si le président et les "siloviki" (fonctionnaires issus des structures de force comme les ministères de l'Intérieur, de la Défense, les services secrets - ndlr.) sont considérés comme les plus influents. C'est l'argent qui vient en troisième position (désigné dans le questionnaire comme "oligarques, banquiers, financiers").
L'opinion publique russe est en revanche, et c'est là un point positif, de moins en moins encline à privilégier les "théories du complot", notamment des sionistes ou des francs-maçons.
Les participants au sondage ont été priés d'évaluer l'importance des institutions sociales, politiques et publiques. C'est le président qui vient en première position. Les experts assurent que la conscience des Russes subit toujours une forte influence de la télévision. "Il existe dans les médias des consensus secrets ou apparents, manifestes ou implicites, faisant que les journalistes s'entendent pour ne pas critiquer le président Poutine mais pour le louer, estime l'analyste politique Dimitri Orechkine. C'est l'un des principaux succès de l'administration présidentielle. Vu que la situation économique est plutôt bonne, les gens ont l'impression que tout ceci est dû aux activités du président".
Les personnes interrogées ont placé au deuxième rang le FSB et les autres services spéciaux. Pour ce qui est du président, son influence est due à l'affection qu'il suscite, alors que là, c'est la peur qui est le facteur principal. D'après Dimitri Orechkine, les médias suggèrent à l'opinion publique l'idée que le pays est entouré d'ennemis et que tout le monde cherche à saper le succès économique russe.
Les forces armées et le gouvernement viennent en troisième position, suivis du parquet et des gouverneurs.
Les organes judiciaires sont à l'arrière-garde, selon le sondage. Les Russes sont convaincus que les tribunaux ne peuvent décider de rien dans leur vie. "Un tribunal est une structure très dépendante, a déclaré au journal un magistrat moscovite. Les juges dépendent de l'argent et de la ressource administrative, c'est pourquoi les décisions en faveur des gens simples sont rares".
La Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) et les partis politiques occupent les derniers rangs de ce classement.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.