Après le refus de la Russie d'extrader Andreï Lougovoï, soupçonné par la justice britannique d'avoir pris part au meurtre de l'ancien agent du FSB Alexandre Litvinenko, la Grande-Bretagne avait annoncé qu'elle expulserait quatre diplomates russes. Moscou avait alors pris une décision semblable en guise de réponse.
Le Moscow Times n'a pas réussi à joindre M. Levi en personne, et le porte-parole de l'ambassade de Grande-Bretagne a précisé que, dans ce genre de cas, l'identité des diplomates touchés n'était habituellement pas dévoilée.
La partie russe n'a pas non plus indiqué le nom des diplomates expulsés.
Certaines sources, familières des activités professionnelles du diplomate britannique, ont indiqué qu'il jouait un rôle décisif dans la résolution des problèmes des entreprises britanniques en Russie. Selon le journal, il a participé aux négociations autour du projet Sakhaline-2. Fin 2006, Gazprom avait signé un accord avec les actionnaires du projet, pour finalement leur racheter 50% du capital plus une action, pour 7,45 milliards de dollars. Les titres de la firme anglo-hollandaise Royal Dutch Shell et des japonaises Mitsui et Mitsubishi avaient alors perdu respectivement 27,5%, 12,5% et 10% de leur valeur.
Les investissements britanniques en Russie atteignent 3,1 milliards de dollars pour le premier trimestre 2007, ce qui fait de la Grande-Bretagne le principal investisseur des pays du G8. Cela représente presque dix fois les investissements américains.
Les investissements russes en Grande-Bretagne se sont élevés pour la même période à 1,3 milliard de dollars et placent la Russie en troisième position parmi les investisseurs étrangers.
Le porte-parole de l'organisation britannique U.K. Trade and Investment, l'organe consultatif du gouvernement britannique pour le développement du commerce, a déclaré la semaine dernière que les représentants des entreprises britanniques installées sur le marché russe avaient fait savoir que le scandale diplomatique de l'affaire Litvinenko n'avait eu aucune incidence sur le domaine économique.
