"Les familles des enfants contaminés sont indignées par le geste téméraire des autorités bulgares qui ont gracié les infirmières", indique le message.
Selon les parents des enfants lybiens, leur contamination a été commise avec préméditation et elle fait partie du complot tramé par l'Occident contre les musulmans.
Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien naturalisé Bulgare avaient été arrêtés en 1999 en Libye et mis en examen pour avoir inoculé le virus du sida à plus de 400 enfants libyens. Au début, ils avaient tous été condamnés à mort, mais il y a une semaine, la peine capitale avait été commuée en réclusion à perpétuité. Les condamnés avaient fait appel du jugement, exigeant qu'il soit réformé et affirmant qu'ils étaient innocents et qu'ils avaient avoué sous la torture.
De son côté, la Bulgarie avait engagé des démarches en vue d'amener la Lybie à consentir à ce que les praticiens bulgares purgent leur peine dans leur patrie. Après l'annulation de la sentence de mort, la Libye avait déclaré qu'elle était disposée à envisager l'expulsion des condamnés vers Sofia.
Dimanche dernier, la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner et l'épouse du président français, Cécilia Sarkozy, étaient arrivées à Tripoli pour mener des négociations sur la libération des infirmières et du médecin. Mardi matin, après la signature d'un accord euro-lybien prévoyant l'octroi d'une assistance médicale à la Lybie et le resserrement de ses liens politiques avec l'UE, les condamnés avaient été envoyés en Bulgarie. Le même jour, ils avaient été graciés par le président bulgare, Gueorgui Parvanov.