"Récemment, les explications que nous avions demandées à l'ambassade de Grande-Bretagne à Moscou nous ont été données. Il en ressort qu'aucune nouveauté n'a été apportée: les règles mises en application en avril dernier sont toujours en vigueur", a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Kamynine, répondant à des journalistes sur l'état des relations avec la Grande-Bretagne dans le domaine consulaire et sur la délivrance des visas, après les déclarations britanniques relatives à l'Affaire Litvinenko.
Selon M. Kamynine, ces règles prévoient notamment que le traitement des visas des officiels russes passe exclusivement par le ministère des Affaires étrangères, avec des indications claires sur le but du séjour, et elles prévoient également que les délais d'étude des demandes de visas par les services consulaires britanniques atteignent 10 jours ouvrés.
Le chef de la diplomatie britannique a promis de durcir ce régime pour les officiels russes après le refus de la Russie d'extrader l'homme d'affaires Andreï Lougovoï, suspecté du meurtre de l'ancien agent du FSB Alexandre Litvinenko. Londres a également expulsé quatre diplomates russes.
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a ajouté que la Grande-Bretagne avait été informée que dans le cadre des prochains contacts entre les structures gouvernementales des deux Etats, la Russie prendrait des mesures semblables concernant la délivrance de visas aux officiels britanniques.
La semaine dernière, Moscou a fait savoir que jusqu'à la réception des explications relatives aux déclarations de Londres sur un durcissement du régime de délivrance des visas aux représentants des structures gouvernementales russes, ceux-ci ne demanderaient pas de visas britanniques, et que les demandes de visas russes formulées par des officiels britanniques ne seraient pas traitées.