M. Kostunica s'est dit satisfait de la décision relative à la question kosovare, le parlement serbe ayant réussi à atteindre "une unité gouvernementale et nationale", et à adopter une résolution créant la base de nouvelles négociations sur le statut de la province.
Le premier ministre a souligné que la résolution faisait part de "la position ferme de la Serbie, qui repose sur la nécessité de respecter la Constitution, la Charte de l'ONU, ainsi que l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les Etats".
"La Serbie a encore une fois annoncé qu'elle était prête à de nouvelles négociations", a-t-il noté, ajoutant que celles-ci devraient se tenir sous l'égide de l'ONU.
Selon lui, les négociations ne pourront débuter que lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU aura accordé un mandat pour la tenue de ces discussions au Groupe de contact, ou à tout autre médiateur.
Le Groupe de contact pour le Kosovo réunit les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la France et la Russie.
Dans la nuit de mercredi, les députés serbes ont adopté une résolution sur la nécessité d'une solution juste du problème du Kosovo, fondée sur le droit international. Elle a été votée par 217 des 250 députés.
Placé depuis 1999 sous l'administration des Nations unies, le Kosovo fait formellement partie de la Serbie. Les négociations sur le statut définitif du territoire, menées à Vienne en 2006 entre Belgrade et Pristina sous médiation internationale, n'ont abouti à aucun accord, les dirigeants du Kosovo souhaitant l'indépendance, ce à quoi s'oppose fermement la Serbie.
Un plan a été déposé au Conseil de sécurité de l'ONU, élaboré par le représentant spécial de l'ONU pour les négociations à Vienne, Martti Ahtisaari. Le Plan Ahtisaari prévoyait une "indépendance sous contrôle" du Kosovo, qui sous-entend la séparation de cette province du territoire serbe et la présence à long terme d'organisations internationales sur son sol. Belgrade a rejeté ce plan.
L'élaboration d'une décision sur le statut définitif du Kosovo a été confiée au Groupe de contact, qui devrait préparer un nouveau round de négociations directes entre Belgrade et Pristina.