"Plusieurs personnes liées aux activités de Kian Tajbakhsh et de Haleh Esfandiari ont été arrêtées. L'instruction est en cours", a déclaré mercredi aux journalistes le ministre iranien de l'Information, Gholam-Hossein Mohseni Ejei, qui occupe également le poste du ministre de la Sécurité et du Renseignement.
Selon lui, les noms des appréhendés seront bientôt publiés.
Avant son arrestation, Haleh Esfandiari avait été maître de recherche au Woodrow Wilson International Center for Scholars, à Washington.
MM. Tajbakhsh et Esfandiari sont emprisonnés depuis près de deux mois.
La semaine dernière, la télévision iranienne avait diffusé un documentaire, "Au nom de la démocratie", consacré au rôle des organisations non gouvernementales occidentales, tout d'abord américaines, dans les "révolutions de couleur" survenues en Géorgie, au Kirghizstan et en Ukraine. Evoquant l'activité subversive des Etats-Unis contre le régime de Téhéran, Kian Tajbakhsh et Haleh Esfandiari avaient parlé dans ce film de leurs propres efforts entrepris pour créer, sous le contrôle des "institutions politiques américaines", une "cinquième colonne" en Iran.
A cet effet, ils avaient recruté des complices aussi bien à l'intérieur du pays que parmi les Iraniens qui se rendaient en Occident pour prendre part aux conférences et séminaires scientifiques.
Les récits de Kian Tajbakhsh et de Haleh Esfandiari étaient entrecoupées de prises de vues montrant les "révolutions de couleur" sur le territoire de l'ex-URSS et d'interviews accordées par des militants de mouvement de jeunes, financés par les Etats-Unis, qui avaient participé à ces événements.
Les documentaristes iraniens avaient inclus dans leur film des extraits de discours du président George W. Bush appelant à instaurer une démocratie à la mode américaine dans les pays "autoritaires".