"Nous continuons à insister pour que les autorités russes se montrent disposées à une collaboration constructive et qu'elles confient à la justice britannique l'enquête sur ce crime commis en Grande-Bretagne", a-t-il précisé.
Le 25 mai dernier, le parquet britannique a réclamé à la Russie l'extradition d'Andreï Lougovoï, mais a reçu un refus officiel, la Constitution empêchant la Russie d'extrader ses ressortissants vers des pays étrangers.
Les autorités britanniques ont plus d'une fois recommandé à la Russie d'amender sa Constitution en raison de l'affaire Litvinenko.
Mardi, le président russe Vladimir Poutine a qualifié cette proposition de "rudiment de la pensée coloniale", ajoutant que Londres n'avait jusque-là extradé aucune des 30 personnes recherchées par la Russie pour avoir commis des crimes graves.
Alexandre Litvinenko, ex-officier du Service fédéral de sécurité (FSB) russe réfugié en Grande-Bretagne depuis 2000, est décédé en novembre 2006. Des traces de polonium-210, substance hautement radioactive, auraient été découvertes sur sa dépouille, selon les autorités britanniques qui n'ont pas jusqu'à présent publié les résultats de l'autopsie réalisée le 1er décembre 2006. La Grande-Bretagne insiste sur l'implication dans le meurtre du Russe Andreï Lougovoï qui rejette catégoriquement ces accusations en les qualifiant de politiquement motivées.