L'OTAN rapproche "le pouvoir de la loi et de la démocratie" des frontières russes (Jaap de Hoop Scheffer)

S'abonner
Selon le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, Moscou n'a pas à craindre l'élargissement de l'Alliance, car ce processus rapproche "le pouvoir de la loi et de la démocratie" des frontières russes.
LONDRES, 24 juillet - RIA Novosti. Selon le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, Moscou n'a pas à craindre l'élargissement de l'Alliance, car ce processus rapproche "le pouvoir de la loi et de la démocratie" des frontières russes.

"Faut-il s'inquiéter quand le pouvoir de la loi et de la démocratie se rapproche de vos frontières? La Russie n'a aucune raison de s'inquiéter. Et pourtant, ses préoccupations doivent être prises au sérieux", a déclaré M. de Hoop Scheffer dans une interview publiée mardi par le quotidien britannique "Daily Telegraph".

La Russie ne doit pas s'inquiéter à cause de l'intention des Etats-Unis de déployer des éléments de leur défense antimissile en Pologne et en République tchèque, estime le secrétaire général de l'OTAN. Selon lui, cela n'aura aucune incidence pour la sécurité nationale de la Russie. Aussi, les craintes de Moscou sont-elles "dépourvues de fondements".

Le dirigeant de l'Alliance atlantique a indiqué que la Russie devait renoncer au "langage de la confrontation" et se joindre à ses partenaires occidentaux pour combattre la menace commune de terrorisme.

"Nul ne veut une nouvelle guerre froide: ni les Russes ni l'OTAN", a-t-il affirmé.

Ayant rappelé qu'un projet de loi portant suspension de l'application du Traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE) était déjà soumis à l'examen du parlement russe et que Moscou admettait la possibilité de dénoncer unilatéralement le Traité sur l�élimination des missiles de moyenne et courte portée, M. de Hoop Scheffer a toutefois souligné que la Russie resterait malgré cela un partenaire de l'OTAN.

"Je soutiens les efforts visant à encourager ce partenariat. Ce n'est pas toujours facile, car nous avons de sérieuses divergences de vues sur la sécurité nucléaire, le statut du Kosovo et le traité FCE", a ajouté le secrétaire général de l'Alliance atlantique.

La décision de Moscou de suspendre l'application du Traité FCE tient au fait que ce Traité a cessé de répondre aux nouvelles réalités politiques et militaires en Europe et, pour cette raison, n'est plus en mesure de garantir la sécurité militaire de la Russie. Au mépris des engagements qu'ils ont contractés, les pays de l'OTAN font traîner en longueur la ratification de l'Accord d'adaptation du Traité FCE, signé à Istanbul le 19 novembre 1999, et refusent de réaliser d'autres mesures relatives au contrôle des armements en Europe.

M. de Hoop Scheffer a également souligné l'importance de la lutte conjointe contre la menace terroriste et celle de la prolifération d'armes nucléaires. "Les menaces et les défis auxquels nous faisons face aujourd'hui et ferons face demain à Moscou ne diffèrent pas beaucoup de ceux auxquels nous sommes confrontés à Washington, à Paris, à Londres, à La Haye ou à Bruxelles", a constaté le secrétaire général de l'OTAN avant d'ajouter que la confrontation ne profiterait à aucune des parties.

A son avis, seules les négociations menées "dans une atmosphère d'ouverture et de franchise" aideront les parties à surmonter leurs désaccords.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала