28% des sondés (soit 2% de moins qu'en mai dernier) soutiennent le projet de déploiement du radar.
Effectué en juillet 2007, le sondage d'opinion a porté sur un échantillon de 1013 personnes âgées de plus de 15 ans.
L'idée de construire la base de l'AMB américain en République tchèque est essentiellement soutenue par les étudiants, les personnes aux revenus élevés et les jeunes de 15 à 19 ans.
Au contraire, les Tchèques de plus de 60 ans et ceux qui ont des revenus modestes constituent la majorité des adversaires du radar américain.
Plus de 74% des personnes interrogées se prononcent en faveur d'un référendum national sur l'implantation en République tchèque de la station radar américaine.
Cela dit, seuls 20% des sondés estiment que la décision concernant le déploiement de cette station doit être prise par les hommes politiques tchèques.
Début juillet, le gouvernement tchèque avait décidé d'installer le radar du système antimissile américain près de la localité de Misov, à 90 kilomètres au sud-ouest de Prague. Le porte-parole du gouvernement en charge de la communication sur le radar, Tomas Klvana, avait alors déclaré que le déploiement de cet élément du système ABM à deux kilomètres de Misov et à proximité immédiate du polygone militaire de Brdy était optimal du point de vue de la sécurité militaire et politique.
C'est le parlement tchèque qui doit prendre la décision définitive concernant le déploiement du radar américain. L'opposition parlementaire exige que cette décision fasse l'objet d'un référendum national, mais le gouvernement n'a pas l'intention de procéder à la consultation populaire.
Il est prévu que le personnel de la station radar américaine en République tchèque comprendra environ 200 personnes, dont 120 militaires américains.
L'aménagement et la mise en service de cette station coûteront 260 millions de dollars aux contribuables américains.
Le radar destiné à équiper la base de Misov sera transféré des îles Marshall. Pour le démonter, le transporter et l'assembler en République tchèque, les Etats-Unis entendent dépenser 125 millions de dollars. Ce montant comprend également les dépenses nécessaires pour effectuer les tests du radar après assemblage et procéder au reparamétrage de l'ordinateur. Il est aussi à noter que le radar des îles Marshall a besoin de modernisation.
Le gouvernement américain a officiellement invité la République tchèque à entamer les négociations sur le déploiement du radar en janvier 2007.
Les Etats-Unis affirment que le système ABM, qu'ils cherchent à implanter en Pologne et en République tchèque, est nécessaire pour riposter à l'attaque qui pourrait être lancée à l'aide de missiles balistiques par les pays de "l'axe du mal". Ce dernier comprend, selon Washington, la Corée du Nord et l'Iran.
La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement du bouclier antimissile américain en Europe. Moscou estime que ce projet ne manquera pas d'entraîner une reconfiguration de la présence militaire américaine sur le continent.
