"La déclaration du MID (ministère russe des Affaires étrangères - ndlr) est une réponse symétrique et attendue aux démarches britanniques", a indiqué, dans un entretien à RIA Novosti jeudi, le président de la Fondation Politika et membre de la Chambre de société civile russe Viatcheslav Nikonov.
Avis qui est entièrement partagé par un autre politologue, Sergueï Markov. La Russie, par cette décision, "a affirmé sa souveraineté", a-t-il indiqué.
Le fait que la réponse du MID ait suivi trois jours après la déclaration du Foreign Office, est expliqué par le politologue par la nécessité, pour les diplomates russes, de "louvoyer" et aussi par leur rejet de "la vision de la Russie comme d'un pays de second ordre".
"Je ne crois pas qu'il s'agisse de déclarations super-musclées, c'est une réponse absolument symétrique", a noté l'expert russe.
"Il ne faut pas exagérer. En fin de compte, la coopération russo-britannique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme n'est pas trop importante", a poursuivi le politologue, ajoutant que la réduction du nombre de diplomates et de fonctionnaires qui "font la navette entre les deux pays" n'aura pas un grand impact sur cette coopération.
La Grande-Bretagne a décidé d'expulser quatre diplomates russes en réponse au refus de Moscou d'extrader le l'homme d'affaires Andreï Lougovoï accusé par les autorités britanniques d'avoir assassiné l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko. Londres a annoncé dans le même temps le gel des négociations sur la simplification du régime des visas entre la Russie et la Grande-Bretagne et durci les modalités d'octroi de visas britanniques aux fonctionnaires russes.