Londres a jugé inacceptable le refus de la Russie d'extrader l'homme d'affaires Andreï Lougovoï, impliqué, selon le Crown Prosecution Service, dans le meurtre de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko, réfugié en Grande-Bretagne depuis 2000. Mercredi, le Times a publié un article qui disait que le Foreign Office projetait dès la semaine prochaine de présenter au parlement la liste d'éventuelles mesures de rétorsion.
"J'ai appris avec étonnement que le ministère britannique des Affaires étrangères s'occupe du cas de Lougovoï. J'ai toujours pensé - et la partie britannique l'a toujours confirmé - que cette affaire était une affaire de droit commun et qu'elle devait être étudiée comme telle par des instances correspondantes", a estimé le ministre dans un entretien avec les journalistes à l'issue des négociations avec son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo.
"S'il se confirme que le ministère britannique des Affaires étrangères s'occupe effectivement de ce cas, cela devient une affaire politique. Nous ne voulons pas que cette affaire soit considérée comme une affaire politique", a encore souligné le ministre russe.