"Nous n'avons aucun accord portant sur l'assistance juridique ni aucun engagement international sur l'extradition des criminels présumés. Les Britanniques se rendent parfaitement compte de l'impossibilité, pour nous, d'extrader M. Lougovoï, mais ils continueront d'insister. Pour eux, il s'agit d'une très bonne carte politique", a estimé l'avocat dans un entretien avec les journalistes jeudi.
Selon lui, rien n'empêche M. Lougovoï d'aller lui-même en Grande-Bretagne. D'après l'avocat, "s'il (Lougovoï) était un véritable officier et s'il n'avait rien à cacher", il agirait ainsi.
"C'est une très bonne position: clamer son innocence mais rester sans bouger", a indiqué Me Barchtchevski.
Le Crown Prosecution Service britannique a reçu le refus officiel de la Russie concernant la demande d'extradition d'Andreï Lougovoï. Le Parquet général russe a motivé son refus en se référant à la Constitution qui interdit l'extradition de citoyens russes vers les Etats étrangers. Par ailleurs, la Russie s'est dite prête à juger M. Lougovoï sur son sol si elle obtenait des pièces à conviction suffisantes contre lui.
Londres a jugé "inacceptable" le refus russe et fait savoir son intention d'examiner toutes les variantes possibles de mesures de rétorsion.
Alexandre Litvinenko, ex-officier du Service fédéral de sécurité (FSB) réfugié en Grande-Bretagne depuis 2000, est décédé en novembre 2006. Des traces de polonium-210, substance hautement radioactive, auraient été découvertes sur son corps, selon la Health Protection Agency britannique, mais les autorités britanniques n'ont pas jusqu'à présent publié les résultats de l'autopsie réalisée le 1er décembre 2006.
La Grande-Bretagne insiste sur l'implication dans ce meurtre d'Andreï Lougovoï qui rejette catégoriquement les accusations en les qualifiant de politiquement motivées.