"Nous devons réfléchir aux choses suivantes: quel sera le contenu de notre coopération, quelle sorte de coopération avec la Russie nous voulons et avec quelle Russie nous voulons coopérer", a-t-il déclaré.
Selon le premier ministre, la Lituanie a toujours cherché à maintenir de bons rapports avec sa voisine et elle y est parvenue dans beaucoup de domaines. Pourtant, la coopération ne saurait reposer entièrement sur le pragmatisme car les principes axiologiques ont également leur importance.
C'est bien en raison de la différence d'interprétation dans ce domaine que le partenariat stratégique entre la Russie et l'Union a manqué d'efficacité, estime le premier ministre lituanien. "Nous pourrons tirer le plus grand profit de cette coopération si la Russie devient un pays démocratique avec des rapports de marché bien affirmés et transparents", a-t-il indiqué.
"L'UE doit laisser la possibilité d'un agenda souple pour la coopération avec la Russie, prévoyant son extension et son approfondissement en fonction de la situation dans le domaine des droits fondamentaux et des libertés en Russie", a estimé le premier ministre lituanien.
Le premier ministre lituanien a cité d'autres conditions pour la coopération UE-Russie. Premièrement, un accord clair sur le principe de la sécurité énergétique. Deuxièmement, le règlement des conflits gelés sur le territoire de la CEI. Troisièmement, le développement de la coopération régionale et, avant tout, l'intégration de l'enclave de Kaliningrad dans la Région balte.
La conférence internationale Rapports Russie-UE se déroule sous l'égide du groupe socialiste du Parlement européen et du parti social-démocrate de Lituanie. Parmi les participants russes à la conférence, on note la présence de Vassili Likhatchev, vice-président du comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
