"Les premières actions menées par Une Autre Russie avaient rassemblé jusqu'à 6.000 personnes. En avril dernier, elles ont perdu toute leur valeur", a-t-il indiqué dans un entretien avec les journalistes mardi à Nijni-Novgorod, à 400 km à l'est de Moscou.
Mikhaïl Kassianov a, selon lui-même, appelé à arrêter ces marches jusqu'à l'automne où sera formulée une plate-forme politique précise.
Des défilés et des manifestations de la coalition politique Une Autre Russie appelés "marches du désaccord" se sont déroulés à Moscou, Saint-Pétersbourg, Nijni-Novgorod et d'autres villes de Russie.
Plus tôt, M. Kassianov a annoncé que la coalition Une Autre Russie dont avaient fait partie d'abord 6 puis 4 mouvements politiques, dirigés par Garri Kasparov, Edouard Limonov et Vladimir Ryjkov, et l'Union démocratique populaire, a rempli son objectif.
"En une année d'existence, la coalition a réalisé bien des choses, elle manifesté une tout autre vision du développement du pays. Nous passons maintenant à la deuxième étape dont le principal objectif est la participation à l'élection présidentielle", a indiqué l'ex-premier ministre russe.
Pourtant, a-t-il noté, la coalition n'a pas su réaliser un consensus sur la question de l'élaboration d'une plate-forme politique et de la présentation d'un candidat unique.
"Tant qu'il n'y aura pas de consensus, il n'y aura pas de coalition politique. C'est une autre Une Autre Russie", a précisé M. Kassianov.
Selon un sondage effectué par le centre VTsIOM, un tiers des Russes (34%) sont indifférents envers les "marches du désaccord" et leurs participants.
Deux fois mois nombreux - 14% - sont ceux qui n'appuient pas les participants à ces marches mais estiment qu'ils ont droit à s'exprimer. 13% des sondés sont favorables à ces défilés. Encore 13% des personnes interrogées se disent solidaires des "désaccordistes" mais 4% seulement se disent prêts à prendre part aux marches. 26% des sondés sont sans opinion.
Les experts de VTsIOM relèvent que seulement 4% des citoyens suivaient avec attention la tenue de ces "marches". Un sondé su deux (51%) a répondu ne rien connaître du tout de ces "marches". Ceci étant, 42% en ont entendu parler, mais pas très peu, et 3% n'ont pas donné de réponse.
Le sondage VTsIOM a été mené les 23-24 juin 2007 auprès de 1.595 personnes dans 153 localités de 46 régions russes. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.