Le diplomate a relevé l'accroissement des échanges qui ont atteint 20 milliards de dollars l'an dernier et qui pourraient s'élever cette année à 24 milliards de dollars.
"A la jonction des deux Etats, l'économie donne des résultats stables. La politique devra la suivre, dans un certain temps", a estimé l'ambassadeur.
La Russie, a-t-il poursuivi, est prête à consentir "toute forme de réunification", d'autant plus que, "d'après des sondages, la sympathie des Biélorusses pour les Russes et celle des Russes pour les Biélorusses ne faiblit pas".
Certes, a reconnu l'ambassadeur, "il y a des flambées de mécontentement", liées, surtout, au relèvement des prix du gaz, "mais après tout retrouve son cadre raisonnable".
Le diplomate a promis que Moscou accorderait comme par le passé son soutien politique à Minsk sur la scène politique internationale. "Nous nous sommes toujours soutenus au sein d'organisations internationales et il n'y a là aucun changement sur ce plan", a-t-il ajouté.
Les deux pays développeront une coopération militaire, ce qui est surtout d'actualité à la lumière du déploiement de "systèmes purement américains de défense antimissile en République tchèque et en Pologne", a indiqué Alexandre Sourikov.
Selon certains médias, Minsk, dans cette situation, serait prêt à aider la Russie mais "les choses n'en sont pas encore venues à des propositions officielles".
"En tout état de cause cette question demande des réflexions et un débat extrêmement sérieux. La Russie est une puissance nucléaire, la Biélorussie non. De ce fait, tout acte avec des armes nucléaires sur le territoire biélorusse constituerait un précédent très dangereux. Par contre, les autres questions techniques doivent faire l'objet d'un débat sérieux au niveau des administrations concernées et des ministères des Affaires étrangères", a encore indiqué le diplomate.