"Nous exhortons l'ensemble de la communauté internationale à venir en aide au Liban. On ne peut pas l'abandonner à son sort. L'effondrement du Liban ne manquerait pas de se répercuter sur la situation dans tous les pays de la région", a notamment déclaré le ministre libanais de l'Information, Ghazi Aridi, intervenant lundi à l'issue d'une réunion à Beyrouth du gouvernement du Liban.
Six soldats du contingent espagnol de la Finul ont été tués et deux autres grièvement blessés dimanche dernier dans un attentat à la voiture piégée au Sud Liban.
Selon Madrid, cette explosion que nul n'a encore revendiquée est une "attaque préméditée". De son côté, la majorité parlementaire pro-occidentale du Liban a accusé par tradition la Syrie.
Le contingent de l'Organisation des Nations Unies de quelque 13.000 militaires de 30 pays du monde a été déployé dans le sud du Liban en application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui a mis fin à la guerre de l'été dernier d'Israël contre le Liban. Conjointement avec les 15.000 hommes de l'armée libanaise, ces Casques bleus de l'ONU sont appelés à former dans le sud du Liban une zone tampon démilitarisée entre l'Etat hébreu et le Hezbollah.
Cet attentat contre le contingent espagnol de la Finul, le premier à viser les Casques bleus depuis la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah chiite pendant l'été 2006, a aggravé et compliqué encore plus la situation au Liban qui est en train de traverser depuis plus de six mois une crise politique des plus violentes et est depuis ces cinq dernières semaines le théâtre d'une véritable guerre entre son armée régulière et les extrémistes de groupe islamiste Fatah al-Islam dans le nord du pays.