"L'idée d'organiser cette discussion tient aux attaques lancées les 8 et 9 mai derniers contre une série de systèmes informatiques de l'Estonie, dont les sites gouvernementaux. Selon les responsables estoniens, ces attaques ont été perpétrées depuis la Russie et certains autres pays", a déclaré M. Marguelov qui dirige le Groupe des Démocrates Européens (GDE) à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
Le parlementaire estime que "la proposition estonienne ne manque pas de réduire le problème". A son avis, "les attaques des hackers paralysant les systèmes informatiques rappellent en effet des attentats terroristes".
Il a pourtant fait remarquer que ces attaques étaient de nos jours dirigées "non seulement contre l'Estonie, mais aussi contre des associations privées et publiques de nombreux Etats". Il ajouté que "la proposition estonienne d'engager d'urgence une discussion sur ce thème ouvrait la voie aux spéculations politiques liées aux événements bien connus du printemps dernier".
M. Marguelov a affirmé avoir pris l'initiative d'élargir le thème des débats sur la cybercriminalité compte tenu de la véritable ampleur de ce phénomène dangereux. "Cette discussion est nécessaire, mais pas dans le cadre du cas particulier évoqué par l'Estonie. Elle doit permettre à l'APCE d'examiner le problème dans son ensemble, sur la base des principes appliqués par le Conseil de l'Europe", a indiqué M. Marguelov avant de préciser que le président de l'APCE avait formulé le thème de la discussion comme suit: "Comment prévenir la cybercriminalité contre les institutions publiques des Etats membres et Etats observateurs".
La discussion se déroulera jeudi selon la procédure d'urgence. Elle portera, entre autres, sur les récentes attaques de pirates informatiques contre le site officiel du Pentagone.
