"Il faut assurer la sécurité du Tchad (frontalier du Darfour), qui plus est, il est indispensable que le président soudanais Omar el-Béchir accepte le déploiement (au Soudan) d'une force hybride, pour assurer la stabilité et la sécurité", a déclaré lundi sur France Inter le ministre, dont RIA Novosti retraduit les propos du russe.
Il a également souligné que les soldats français pourraient en constituer la plus grosse partie.
Placée sous forte pression internationale, Khartoum avait accepté dimanche ce déploiement de plus de 20.000 soldats étrangers au Darfour.
Le Soudan avait jusqu'alors refusé catégoriquement toute présence militaire étrangère sur son sol.
Depuis le début de la guerre civile au Darfour, les violences ont fait environ 200.000 victimes selon l'ONU et plus de 2,5 millions de réfugiés.
Un contingent de 7.000 hommes de l'UA y assure actuellement la sécurité. Les forces de paix ont essuyé à plusieurs reprises de vives critiques sur leur incapacité à venir à bout de la situation et à défendre les populations civiles.
L'UA assure ne pouvoir garantir seule l'efficacité de son contingent, et accuse la société internationale, en particulier l'ONU, de dédaigner ses obligations en matière de soutien financier et technique aux forces de paix africaines.
Le mandat des forces de l'UA au Darfour prendra fin le 30 juin de cette année.
Des discussions ont eu lieu au quartier général de l'UA à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, entre une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU et les dirigeants de l'UA. Les deux parties se sont mises d'accord pour approfondir leur coopération dans le règlement des conflits africains. Les diplomates de l'ONU ont également donné leur accord pour revoir à la hausse le soutien financier et technique apporté aux forces de paix africaines vouées au maintien de la paix dans les zones de conflits régionaux.
La délégation de l'ONU s'est également rendue au Ghana, en Côte d'Ivoire et en RDC.
Une vingtaine de pays et d'organisations internationales participent à la conférence sur le Darfour ce lundi à Paris, parmi lesquels les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Japon, l'ONU et l'Union européenne.