"J'espère que cet incident n'aura pas d'impact sur les relations russo-autrichiennes, même s'il a laissé un sentiment d'amertume", a confié samedi M. Ossadtchi aux journalistes dans les couloirs du premier forum bancaire qui a réuni les pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI) et de l'Europe Orientale.
A son avis, les autorités autrichiennes auraient dû savoir que le citoyen russe possédait l'immunité diplomatique.
Evoquant la procédure d'arrestation, M. Ossadtchi a déclaré: "Il s'agissait d'affirmations dépourvues de preuves, car dès que l'arrestation est opérée, il faut formuler des accusations concrètes. Ceci n'a pas été fait".
Un citoyen russe, membre de la délégation officielle russe participant à une session du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (ONU), avait été soupçonné d'espionnage militaire et interpellé à Gmunden, en Haute-Autriche, le 11 juin dernier, en même temps qu'un sous-lieutenant de l'armée de l'air autrichienne qui aurait tenté de lui transmettre des informations secrètes, rapporte le journal autrichien "Kurier".
"A mon avis, il est inutile de gonfler cette affaire, car la décision de relâcher le spécialiste Roskosmos montre que les autorités autrichiennes ont reconnu leur erreur", a conclu l'ambassadeur russe.
Faisant référence à la section 14 de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946, le ministère autrichien des Affaires étrangères avait invité la Russie à lever l'immunité du suspect afin de le traduire en justice.
En réponse, les diplomates russes en poste à Vienne avaient déclaré qu'il ne pouvait pas être question de lever l'immunité, car la partie autrichienne n'avait pas fourni les preuves ni les pièces à conviction justifiant son arrestation.
L'ambassade russe estime que dès le début, les actes entrepris par les autorités autrichiennes à l'encontre du citoyen russe étaient illégaux et dépourvus de fondements. Dès son arrestation, l'intéressé était soumis aux dispositions de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies.
Le porte-parole du parquet nationale autrichienne, Gerhard Jarosch, avait antérieurement déclaré que si Moscou refusait d'annuler l'immunité du spécialiste de Roskosmos, il serait immédiatement relâché.
Le citoyen russe avait été libéré le 21 juin dernier.