"Les négociations entre Larijani et Solana commenceront aux environs de 17h00 (heure locale) au ministère portugais des Affaires étrangères. Elles seront suivies d'un dîner de travail et, peut-être, d'une brève conférence de presse", a confié la source à l'agence RIA Novosti.
De son côté, un membre de la délégation de l'Union européenne à la rencontre de Madrid a déclaré à l'agence que "M. Solana ferait tout son possible pour amener l'Iran à accepter d'engager des négociations formelles avec les six pays négociateurs (les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne)".
"A Lisbonne, il est très important de concerter la plate-forme qui servira de base au lancement des négociations formelles", a souligné l'interlocuteur de l'agence, citant les propos de Cristina Gallach, porte-parole officielle de M. Solana. Il n'a pas exclu que "les négociations entamées samedi pourraient se poursuivre dimanche".
Un porte-parole du ministère portugais des Affaires étrangères avait antérieurement affirmé que MM. Solana et Larijani chercheraient à "rapprocher leurs positions à la lumière de la promesse, faite par la partie iranienne à Madrid, d'éclaircir certains aspects de son programme nucléaire, aspects qui suscitaient les soupçons de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)".
La rencontre précédente de MM. Larijani et Solana s'était déroulée le 31 mai dernier à Madrid sans aboutir à des résultats substantiels.
La communauté internationale représentée par six pays négociateurs (les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne) exige que Téhéran établisse un moratoire sur l'enrichissement d'uranium et accuse les autorités iraniennes de tentatives pour créer l'arme nucléaire.
Après que l'Iran eut fait fi des résolutions 1696 et 1737 du Conseil de sécurité de l'ONU qui invitaient Téhéran à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité, le 24 mars dernier, une nouvelle résolution, 1747, qui durcissait les sanctions vis-à-vis du programme nucléaire et celui des missiles de la République islamique. Le délai fixé dans la résolution a expiré le 23 mais, mais l'Iran n'a toujours pas rempli les exigences de ce document.
Dans l'interview qu'il a accordée au magazine Newsweek à la veille de son départ pour Lisbonne, M. Larijani a déclaré qu'en réponse à toute sanction décrétée par l'ONU, l'Iran ferait "un grand pas en avant" dans la réalisation de son programme nucléaire, sans toutefois préciser de quel "pas" il était question.
Le secrétaire du Conseil de sécurité iranien est venu à Lisbonne de Vienne où il avait rencontré vendredi le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei.
A l'issue de sa rencontre avec le directeur général de l'AIEA, M. Larijani avait déclaré aux journalistes qu'il avait trouvé avec M. ElBaradei une bonne variante cadre du règlement des questions relatives au programme nucléaire iranien. "Je pense que mes consultations avec M. ElBaradei contribueront à apporter la même solution au problème nucléaire iranien que celle qui est recherchée par M. Solana", écrit l'agence iranienne IRNA, citant les paroles de M. Larijani.