"L'Assemblée nationale (chambre basse du parlement) exige à nouveau que le gouvernement britannique et le premier ministre Tony Blair retirent ce titre à Rushdie et présentent officiellement des excuses aux musulmans", indique une résolution du parlement pakistanais.
C'est la deuxième résolution adoptée cette semaine par l'Assemblée nationale à l'occasion de l'anoblissement de Salman Rushdie, qualifié de "blasphémateur" par les parlementaires pakistanais.
La résolution a été adoptée à la fois par les députés du parti au pouvoir et par les ceux de l'opposition. La chambre haute, le Sénat, a adopté une résolution elle aussi.
La décision d'accorder le titre de chevalier à Salman Rushdie avait provoqué au Pakistan des manifestations violentes dont les participants avaient crié des slogans antibritanniques et brûlé des effigies de Rushdie et de la reine Elisabeth II.
En 1989, l'écrivain avait été condamné à mort par le leader de la révolution islamique, l'ayatollah Khomeiny, qui avait promulgué un édit religieux (fatwa) disant que le roman "Les versets sataniques" offensait le Coran et la Sunna.
Craignant pour sa vie, Salman Rushdie avait vécu pendant des années dans la clandestinité, avant de réapparaître en public il n'y a pas longtemps.
A la fin de la semaine dernière, l'écrivain avait été élevé au rang de chevalier de l'Empire britannique et s'était vu décerner le titre de Sir pour son oeuvre littéraire.