Mardi dernier, le président Bush avait déclaré aux journalistes qu'il n'avait pas l'intention d'agir en qualité d'intermédiaire aux négociations entre Israël et la Syrie, car à son avis, le premier ministre israélien était un leader suffisamment fort pour prendre lui-même une décision sur ces négociations.
M. Olmert avait fait savoir à M. Bush que le leader syrien Bachar el-Assad formulait des préalables à la reprise des négociations de paix avec Israël et réclamait une participation plus active des Etats-Unis à ce processus.
La source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié de "fausse" l'information selon laquelle Damas réclamait la médiation des Etats-Unis pour ses négociations avec Tel-Aviv.
"Damas estime que l'Amérique doit reprendre son activité en qualité de coparrain du processus de paix au Proche-Orient, activité qu'elle l'a effectuée dès la conférence de Madrid du début des années 1990, sans toutefois se limiter au soutien unilatéral d'Israël", a ajouté le source.
Les négociations entre la Syrie et Israël sur la restitution à la Syrie des Hauteurs du Golan occupées par l'Etat hébreu en 1967, avaient été interrompues en 2000. En qualité de préalable à leur reprise, Tel-Aviv avait exigé que les autorités syriennes cessent de soutenir les mouvements de résistance au Liban et en Palestine, ferment leurs représentations à Damas et renoncent à l'union stratégique avec l'Iran.
Cependant, depuis quelque temps, on parle de plus en plus souvent de l'intention d'Israël de restituer les Hauteurs du Golan à la Syrie en échange d'un traité de paix, ainsi que de la volonté des deux pays de reprendre les négociations de paix. Ainsi, la presse arabe a rapporté, citant des sources israéliennes, qu'une telle proposition avait été faite par la partie israélienne à Bachar el-Assad par l'intermédiaire de médiateurs turcs et allemands.
Pendant sa récente visite aux Etats-Unis, le premier ministre israélien Ehud Olmert avait déclaré à Washington qu'il ne voyait pas, dans la position du président syrien, de fondements nécessaires pour la "reprise immédiate des négociations" avec Damas.
A son tour, la Syrie refuse de négocier avec Tel-Aviv tant qu'il y a un préalable posé par Israël.