Selon un récent sondage mené par l'agence Factum Invenio et dont les résultats ont été rendus publics à Prague jeudi, 64% des Tchèques sont contre le déploiement du radar du bouclier antimissile américain contre un tiers des interrogés qui y sont favorables.
Même si le ce radar était intégré dans le système de l'OTAN, 55% des sondés sont toujours contre.
Le sondage a été mené sur un panel représentatif national juste après la visite du président américain George Bush à Prague début juin, à la demande du ministère tchèque des Affaires étrangères, selon l'agence CTK.
Le gouvernement américain avait officiellement demandé à la République tchèque de lancer les négociations sur l'accueil de ce radar en janvier 2007.
L'opposition parlementaire exige un référendum sur cette question mais le gouvernement refuse de satisfaire cette demande.
Washington avait également proposé à la Pologne d'accueillir dix antimissiles américains.
Moscou exprime son inquiétude face aux projets américains de déployer des éléments de l'ABM américain en République tchèque et en Pologne et ne cache pas son attitude négative envers les projets américains, estimant que la création d'une base ABM des Etats-Unis en Europe ne pourrait être considérée autrement que comme une reconfiguration notable de la présence militaire américaine en Europe.
A plusieurs reprises, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la présence d'une telle base à proximité des frontières russes serait un facteur dont Moscou tiendrait compte en définissant ses démarches dans la sphère militaire et politique.