"Il n'est pas fortuit que la base antimissile en Europe vienne compléter, telle la pièce manquante d'un puzzle, le tableau du système ABM global implanté par les Etats-Unis le long des frontières russes", a souligné le chef de la diplomatie russe.
Selon M. Lavrov, la Russie ne manquera pas d'en tenir compte.
"La réponse à ce défi stratégique sera évidemment donné à un niveau stratégique", a assuré M. Lavrov.
Il a rappelé que la Russie invitait les Etats-Unis et l'Europe à concevoir en commun un projet de défense antimissile.
"Nous préférerions le travail conjoint proposé par le président Poutine pendant sa rencontre avec le président Bush à Heiligendamm", a fait savoir le ministre.
A son avis, un projet collectif prévoyant l'utilisation du radar de Gabala par tous les pays intéressés, en premier lieu par les pays d'Europe, rendrait inutile l'implantation de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile des Etats-Unis en Europe.
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, l'idée d'implanter cette zone serait une entreprise "contradictoire et menaçant de rompre la stabilité stratégique".
"Je sais que beaucoup de personnes en Europe sont préoccupées par les conséquences fâcheuses du déploiement d'éléments du système ABM américain sur le processus mondial de désarmement", constaté M. Lavrov.