"La Russie a invité les principaux producteurs et exportateurs de céréales à créer une organisation analogue à celle qui réunit les exportateurs de ressources énergétiques. Il s'agit d'une sorte d'OPEP céréalier", a indiqué M. Gordeïev.
A son avis, étant donné la consommation grandissante de céréales aussi bien pour la production du combustible biologique que pour subvenir aux besoins alimentaires, les pays du monde doivent équilibrer la production et la consommation de cette matière première.
Le ministre ukrainien de l'Agriculture, Iouri Melnik, s'est déclaré d'accord avec son homologue russe. Il a fait remarquer que la Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan avaient besoin de coordonner leurs actions sur le marché céréalier.
Cette année, la sécheresse a frappé certaines régions de la Russie et de l'Ukraine. Cependant, estime M. Gordeïev, il n'y a aucune raison de s'inquiéter: les stocks de céréales accumulés par les deux pays suffiront à satisfaire leurs besoins internes et à maintenir l'exportation au niveau des années précédentes.
"Nous sommes préoccupés par une série de tendances mondiales, tout d'abord par la hausse du prix des céréales. A l'heure actuelle, une tonne de blé alimentaire coûte plus de 200 dollars", a constaté le ministre russe de l'Agriculture.
La Russie exporte en moyenne 12 millions de tonnes de blé par an et l'Ukraine, 10 millions de tonnes.