"L'installation des radars américains en Europe concerne les Etats-Unis, l'Europe et la Russie. Mais l'exploitation commune de la station radar de Gabala en Azerbaïdjan par la Russie et les Etats-Unis est une autre chose. L'Arménie estime que la réalisation de cette idée peut changer la situation politique et militaire dans le Caucase du Sud", a indiqué M. Oskanian lors d'une conférence de presse commune avec le représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN dans le Caucase du Sud, Robert Simmons.
Erevan suit attentivement l'évolution de la situation, a fait remarquer le chef de la diplomatie arménienne, précisant que le point de vue de l'Arménie avait été exposé lors de ses entretiens avec Robert Simmons.
"Le représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN m'a expliqué que l'Alliance de l'Atlantique Nord ferait prochainement une déclaration, dans laquelle elle donnerait sa propre évaluation sur le déploiement des radars", a ajouté Vardan Oskanian.
L'accord russo-azerbaïdjanais sur la station radar de Gabala a été signé en 2002 pour un délai de dix ans. Sa location coûte à la Russie 7 millions de dollars par an.
La station radar située dans la localité azerbaïdjanaise de Gabala permet de détecter les lancements de missiles en provenance du Sud. La station a été mise en service en 1985. Elle est capable de détecter jusqu'à une distance d'environ 6.000 km les lancements de missiles balistiques et de missiles de croisière, de définir leurs trajectoires et le temps de vol jusqu'à la cible à détruire.
La Russie s'est catégoriquement opposée aux projets des Etats-Unis de déployer des éléments de leur système de défense antimissile en République tchèque et en Pologne. Au sommet du G8 de Heiligendamm, elle a proposé aux Etats-Unis d'utiliser à ces fins la station radar de Gabala.