"La coopération dans les domaines de la santé et de l'éducation présente une grande importance pour nos pays", a constaté la ministre italienne.
Selon Mme Bindi, la Russie et l'Italie connaissent une situation démographique similaire. "Nous avons beaucoup de personnes âgées, ce qui engendre des problèmes aussi graves que l'infirmité. En outre, malgré le faible taux de natalité, on constate que les femmes italiennes souhaitent avoir plus d'enfants. Pour les aider, nous appliquons une politique spécialement axée sur la famille et la natalité", a-t-elle indiqué.
Mme Bindi estime que l'Italie doit attirer la main-d'oeuvre féminine dans certains domaines, notamment dans ceux où elle est beaucoup moins utilisée que dans d'autres pays européens.
"Nous avons également l'intention d'investir dans les jeunes. La tendance qui s'esquisse actuellement en Italie consiste à ne pas fonder de foyer avant d'avoir atteint l'âge de 30 ans: il arrive souvent que les jeunes n'ont pas de travail et sont confrontés à l'incertitude des lendemains", a ajouté la ministre.
Selon Mme Bindi, le temps est également venu pour l'Italie de songer à sa nouvelle politique en matière de logement et d'immigration.
Caractérisant la situation économique actuelle en Italie, elle a souligné qu'après une période de stagnation, le pays était parvenu à porter la croissance de son PIB à 2% par an. "Ce rythme est très important pour nous, car il nous aidera à réaliser les investissements nécessaires dans la sphère sociale", a conclu la ministre.
Outre Mme Bindi et M. Medvedev, le déjeuner de travail a réuni, du côté italien, le vice-ministre des Télécommunications Luigi Limerino, le vice-ministre des Affaires étrangères Famiano Crucianelli et l'ambassadeur italien en Russie Vittorio Claudio Turdo. La partie russe était représentée par l'ambassadeur de Russie en Italie Alexeï Mechkov, le chef du secrétariat du premier vice-premier ministre Mikhaïl Trinoga et le directeur du premier département européen du ministère des Affaires étrangères Oleg Beloous.