"Nous regrettons que la conférence extraordinaire des Etats parties au Traité FCE qui a pris fin la semaine dernière à Vienne n'ait pas permis de rapprocher les positions sur le sort du traité et sur le contrôle des armements en Europe dans son ensemble", a-t-il affirmé à l'ouverture d'une conférence annuelle sur l'examen des problèmes dans le domaine de la sécurité, où il dirige la délégation russe. Néanmoins, "le dialogue se poursuivra à ce sujet", a-t-il dit.
Alexandre Grouchko a exprimé l'espoir qu'au cours de ce dialogue les Etats signataires réussiraient à "surmonter les stéréotypes" et qu'ils réfléchiraient à nouveau sérieusement à "l'importance de la dimension militaire et politique de l'OSCE en tant qu'instrument réel capable d'assurer la sécurité".
Plus de huit ans se sont écoulés depuis la signature de l'Accord d'adaptation du FCE, a-t-il indiqué.
"Non seulement l'ancien traité est entré en contradiction avec la nouvelle réalité politique et militaire, mais sa variante adaptée risque de devenir un capital mort, si elle n'entre pas en vigueur dans les plus proches délais", a souligné le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"A présent, nous devons envisager d'urgence non seulement le rétablissement des instruments de contrôle des armements, mais aussi la reprise du dialogue politique systématique sur ces problèmes", a déclaré Alexandre Grouchko.
Cela concerne également les projets américains de déploiement en Europe d'éléments supplémentaires du système de défense antimissile, a-t-il dit.
"Nous sommes certains que dans les nouvelles conditions, alors que des rapports de partenariat et de coopération se sont établis entre les Etats de l'OSCE dans le domaine de la sécurité, les projets de ce genre ne doivent pas intervenir après des évaluations et des actions unilatérales", a poursuivi le chef de la délégation russe.
Il a rappelé l'engagement inscrit dans la Charte de la sécurité européenne d'éviter le renforcement de sa propre sécurité aux dépens de celle d'autres Etats.
"Nous estimons que le forum de l'OSCE sur la coopération en matière de sécurité, qui a un large format de négociations et une expérience sans précédent dans l'élaboration de documents militaires et politiques, ne doit pas éluder l'examen des problèmes réels de la sécurité militaire dans la zone de l'OSCE", a ajouté Alexandre Grouchko.
