Après l'élection à la présidence du candidat de la droite Nicolas Sarkozy, la victoire de l'UMP aux élections législatives était attendue, a déclaré le parlementaire à RIA Novosti.
Il a rappelé que l'UMP avait remporté 314 des 577 sièges de l'Assemblée nationale.
Cependant, "les résultats de cette campagne montrent un renforcement de la position des socialistes au parlement", a-t-il souligné, notant que l'UMP occupait 358 sièges dans l'assemblée précédente.
Ainsi, "les socialistes ont réussi à regagner une certaine sympathie et à reconquérir une partie, certes faible, de l'électorat de Nicolas Sarkozy".
Le député russe a fait remarquer que les prévisions de nombreux analystes français selon lesquels le résultat des élections parlementaires dans le pays donnerait à la droite le monopole sur les pouvoirs exécutif et législatif ne se sont pas réalisées. Qui plus est, estime-t-il, ces élections contrebalancent le résultat de l'élection présidentielle, dans la mesure où "les socialistes ont gagné dans de nombreuses circonscriptions".
Cela signifie que leur position n'est pas si mauvaise, a-t-il ajouté.
La nouvelle assemblée sortie des urnes devrait permettre au président français de garantir une mise en oeuvre plus simple des réformes importantes par l'Assemblée nationale.
Cependant, Leonid Sloutski a avancé que les projets de loi du chef du gouvernement ne passeraient pas automatiquement par le parlement, "185 députés de gauche étant suffisants pour créer une véritable opposition".
Nicolas Sarkozy sera obligé de consulter les socialistes au moment de la discussion des projets de loi.
"C'est pourquoi toutes les réformes qui seront menées par le pouvoir, après consultation avec les socialistes, assureront aux citoyens la conservation de leurs garanties sociales", a-t-il poursuivi.
"Aucun changement sérieux du système politique n'ayant eu lieu dans le pays, on peut alors parler de succession du pouvoir en France", a considéré Leonid Sloutski, dressant un bilan des élections présidentielle et législatives en France.