"En principe, cette rencontre est possible. Cela dit, l'idée de la tenir à Chypre n'est pas retenue", a déclaré à RIA Novosti monseigneur Marc, évêque d'Egorievsk et vice-président du Département des liens ecclésiastiques extérieurs du Patriarcat de Moscou, en réponse à la proposition faite lundi par l'archevêque Chrysostome de Nouvelle Justiniane et de Chypre lors de sa conférence de presse à Rome.
Le primat de l'Eglise orthodoxe chypriote avait annoncé son intention de contribuer à la rencontre de Benoît XVI et d'Alexis II et avait proposé de la tenir à Chypre. Pendant sa visite actuelle en Italie, l'archevêque Chrysostome s'était déjà entretenu à ce sujet avec le Souverain pontife. D'ici moins d'un mois, il visitera Moscou pour rencontrer le Patriarche Alexis II.
Tout en se félicitant de la possibilité d'accueillir le nouveau primat de l'Eglise chypriote, les hiérarques de l'Eglise orthodoxe russe laissent comprendre clairement qu'ils n'ont pas besoin d'intermédiaires dans leurs relations avec l'Eglise catholique romaine.
"Malgré nos relations fort compliquées, nous menons un dialogue direct avec le Vatican. Nous ne croyons pas qu'il serait judicieux d'associer d'autres participants à ce dialogue", a dit l'évêque Marc.
A la question de savoir quand les supérieurs des deux grandes Eglises chrétiennes pourraient se rencontrer, l'évêque a répondu qu'il était encore "tôt pour parler de dates".
Le Patriarcat de Moscou a maintes fois déclaré que le but de cette rencontre n'était pas sa médiatisation et qu'elle ne serait possible qu'après le règlement des problèmes posés par l'activité missionnaire des catholiques parmi les orthodoxes et par l'expansion des gréco-catholiques en Ukraine. Selon l'Eglise orthodoxe russe, ces problèmes se sont sensiblement aggravés ces derniers temps.
"L'expansion du gréco-catholicisme se poursuit, voire s'accentue. Nous sommes également préoccupés par l'activité des missionnaires catholiques", a déclaré à RIA Novosti un autre vice-président du Département des liens ecclésiastiques extérieurs du Patriarcat de Moscou, le protodiacre Vsévolod Tchapline.
Il a espéré que, à l'avenir, le dialogue sur les problèmes séparant les deux Eglises serait aussi fructueux que celui qu'elles mènent dans les domaines de la culture et de la vie sociale.
