Une telle déclaration a été faite samedi à Ramallah lors d'une rencontre du consul général des Etats-Unis à Jérusalem, Jacob Walles, avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
"M. Abbas a été informé que l'administration américaine ne tarderait pas à lever les sanctions dès que la mise en place d'un "gouvernement d'urgence" serait annoncée", a indiqué le même représentant haut placé de l'Autorité palestinienne.
Mahmoud Abbas a limogé jeudi dernier le gouvernement du premier ministre Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas, décrété un état d'urgence et ordonné la mise en place d'un nouveau "gouvernement du salut national" pour toute la durée de l'état d'urgence.
Cette démarche radicale a été effectuée en réponse à des accrochages sanglants dans la bande de Gaza entre les activistes du Fatah et du Hamas.
Mahmoud Abbas a chargé l'ancien ministre des Finances Salam Fayyad de former un gouvernement "d'urgence" de l'Autorité palestinienne.
La situation dans la région s'est violemment aggravée le 10 juin quand le Fatah a accusé l'aile armée du Hamas d'avoir enlevé et assassiné un combattant de la garde présidentielle sous les ordres du président de l'Autorité palestinienne et leader du mouvement Fatah, Mahmoud Abbas.
Le représentant du Hamas, Fauzi Barhoum, a, pour sa part, inculpé les activistes du Fatah de l'assassinat d'un célèbre dignitaire religieux, lié aux islamistes.
Mardi 12 juin, les commandos du mouvement palestinien Hamas ont fait sauter le Q.G. des partisans du mouvement adverse Fatah dans le sud de la bande de Gaza. Jeudi dernier, ils ont, en outre, dynamité l'émetteur de la radio officielle "Voix de la Palestine", en faisant ainsi cesser toutes les émissions radio dans la bande de Gaza.
Vendredi, les islamistes palestiniens ont pris d'assaut la résidence de Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza, en liquidant ainsi la dernière poche importante de résistance des activistes du Fatah.