Si tout se passe comme prévu, il en sera notamment question lors de la visite au QG de l'Union africaine dans la capitale de l'Ethiopie - Addis-Abeba - d'une délégation des 15 ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies.
Les négociations entre les représentants de l'ONU et de l'Union africaine (UA) auront lieu samedi. A part l'Ethiopie, les diplomates onusiens visiteront dans le cadre de leur tournée africaine le Soudan, le Ghana, la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo (RDC).
"L'organisation régionale réclamera l'augmentation du soutien financier des missions de maintien de la paix au Darfour et en Somalie", a indiqué Assan Ba, porte-parole de l'UA. Et d'ajouter que l'ONU en la personne de son Conseil de sécurité "assume l'essentielle de responsabilité pour la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde entier". "Cela entend, entre autres, la poursuite et l'augmentation du financement des forces de maintien de la paix de l'organisation panafricaine", a souligné M. Ba.
L'une des tâches premières de la visite en Afrique de cette délégation onusienne de très haut niveau consiste justement à obtenir auprès des leaders régionaux l'aval d'une mission hybride UA-ONU de maintien de la paix au Darfour. Après des mois de pressions diplomatiques, le Soudan a finalement accepté mardi dernier le déploiement d'une force de l'Union africaine et de l'ONU pour tenter de mettre un terme à la violence au Darfour et permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans cette région ravagée par la guerre civile.
La guerre civile au Darfour se poursuit depuis février 2003. Pendant ce temps, les violences continues dans cette province rebelle ont emporté, selon les données de l'Organisation des Nations Unies, quelque 200.000 vies humaines. Plus de 2,5 millions y sont devenus réfugiés.
A l'heure actuelle, le contrôle de la sécurité au Darfour est effectué par un contingent de 7.000 hommes de l'Union africaine. Ces soldats de la paix se sont attiré plus d'une critique pour leur incapacité de contrôler effectivement la situation et de protéger la population civile. Quoi qu'il en soit, l'Union africaine se déclare incapable à elle seule de venir à bout de cette situation et de garantir l'efficacité du contingent de paix, tout en reprochant à la communauté internationale et notamment à l'ONU de négliger leurs propres engagements en matière de financement et de concours technique aux soldats de la paix africains.