"Le Conseil de la Ligue arabe a pris la décision de former une commission pour enquêter sur les violences dans la bande de Gaza", indique ce document, adopté à l'issue d'une réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères des pays membres.
Cette future commission va regrouper l'Arabie saoudite, l'Egypte, la Jordanie et le Qatar, ainsi que des représentants du Secrétariat de la Ligue arabe.
Le Conseil de la Ligue arabe a vigoureusement condamné "les crimes perpétrés dans la bande de Gaza, tout en exhortant à ne pas admettre la réédition de ce genre d'événements en Cisjordanie".
"Les Palestiniens doivent concentrer tous leurs efforts à la libération de l'occupation, à la création de leur propre Etat indépendant", lit-on dans la déclaration.
Les chefs de diplomatie arabes estiment que le futur Etat palestinien doit être créé sur le territoire de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.
La Ligue arabe appelle les mouvements palestiniens à respecter leurs propres engagements et contribuer à la réussite des efforts déployés par l'Arabie Saoudite et l'Egypte dans le cadre du règlement interpalestinien.
Ces derniers jours, les accrochages interpalestiniens ont atteint des proportions inédites, en emportant plus d'une centaine de vies humaines rien qu'en l'espace d'une seule semaine.
Mahmoud Abbas a limogé jeudi dernier le gouvernement d'union nationale dominé par le Hamas et dirigé par le premier ministre Ismaïl Haniyeh après la prise de contrôle par la force de la bande de Gaza par le groupe islamiste.
M. Abbas a décrété un état d'urgence et chargé vendredi l'ancien ministre des Finances Salam Fayyad de former un nouveau "gouvernement du salut national. Le Hamas a immédiatement rejeté la nomination de M. Fayyad, qui jouit de la confiance de l'Occident, et le Premier ministre limogé, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que son gouvernement continuerait à assumer ses fonctions. Les Palestiniens se retrouveraient ainsi avec deux gouvernements: un dirigé par le Hamas à Gaza et un autre par M. Fayyad, qui n'est affilié ni au Hamas ni au Fatah, en Cisjordanie.