"Je veux intercéder en faveur du Fonds de stabilisation car il est trop souvent critiqué", a noté le responsable gouvernemental dans un entretien avec les journalistes de la Région fédérale du Sud vendredi.
"Il faut se rendre compte du fait que le Fonds de stabilisation est une sorte de coussin de sécurité. Nous ne pouvons plus dépendre des prix de l'énergie, nous devons éviter des crises financières (pareilles à celle de 1998, ndlr)", a noté Sergueï Ivanov.
Avec la division, prévue pour 2008, du Fonds de stabilisation en Fonds de réserve et Fonds du bien-être national, ce dernier aura la possibilité de financer la création de capacités de production et de transformation, conjointement avec le secteur privé, a précisé le responsable.
Le Fonds de réserve est constitué pour assurer le budget en cas de chute brutale des prix pétroliers, et normalement le montant de ce fonds doit représenter 10% du PIB. Toutes les recettes gazopétrolières au delà de ce volume et du volume des ressources destinées à financer les dépenses courantes du budget (le soi-disant "transfert gazopétrolier") seront versées au Fond du bien-être national. Les moyens provenant du placement des ressources de ce fonds devront notamment appuyer la stabilité du système des retraites.
Les rentrées dans le Fonds de stabilisation russe se sont élevées en mai dernier à près de 4 milliards de dollars, son montant pourrait s'élever en juin à plus de 114 milliards de dollars, avait annoncé une source au sein du ministère des Finances fin mai.
Selon cette même source, le Fonds de stabilisation pourrait avoir sur ses comptes près de 137 milliards de dollars à la fin de l'année.