RIA Novosti en a été informée auprès du service de presse du gouvernement arménien.
"L'Union européenne ne cesse de s'intéresser de très près à la solution du problème du Haut-Karabakh car l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont des partenaires importants de l'UE, mais aussi dans le but d'instaurer une atmosphère de confiance et de concours plus énergique au règlement", a indiqué Peter Semneby.
Le premier ministre arménien Serge Sarkissian a fait remarquer, de son côté, avec regret qu'à la différence des déclarations militaristes périodiques du président azerbaïdjanais et de la croissance annuelle du budget militaire de l'Azerbaïdjan, l'Arménie préconisait invariablement le règlement négocié du conflit.
"Si l'Azerbaïdjan est effectivement intéressé à une solution de compromis et à un règlement négocié du conflit, pourquoi Bakou ne fait-il donc pas de déclarations publiques appropriées, mais essaie, par contre, d'agir en position de force, en espérant sans doute pouvoir signer rapidement et à son avantage un document approprié. Quoi qu'il en soit, une telle approche est vouée à l'échec", a souligné le chef du gouvernement arménien.
Et d'ajouter: "Il est difficile de s'imaginer comment le président de l'Azerbaïdjan expliquera à son peuple le sens de ses déclarations en cas de réalisation d'un compromis".
Tout en partageant la préoccupation de M. Sarkissian face aux déclarations militaristes du président de l'Azerbaïdjan, le représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud a cependant essayé de l'expliquer par les méthodes de travail des médias azerbaïdjanais. Qui plus est, Peter Semneby a fait remarquer que le président de l'Azerbaïdjan ne faisait plus ces derniers temps de déclarations de ce genre.
Cela dit, il a insisté une fois de plus sur la nécessité de l'instauration d'une atmosphère de confiance et a exposé les approches de l'Union européenne concernant le règlement au Haut-Karabakh.
Serge Sarkissian a réaffirmé la disposition de l'Arménie à des compromis. "Néanmoins, a fait remarquer le premier ministre arménien, les compromis ne signifient pas des concessions unilatérales".