Selon le rapport, le gouvernement arménien devrait implanter au niveau national un système officiel ayant pour but de découvrir les victimes du trafic et de les confier aux associations sociales chargées de leur protection. Il faut également sensibiliser l'opinion publique à ce phénomène et intensifier les efforts en vue de le prévenir.
Le rapport constate que l'Arménie est plutôt un pays d'origine que de transit des femmes transférées vers les Emirats Arabes Unis (EAU) et la Turquie en vue de leur exploitation sexuelle commerciale.
En outre, des hommes et des femmes arméniens sont illégalement transférés en Russie pour y être employés à des travaux "forcés". De leur côté, de nombreuses femmes et jeunes filles transitent elles aussi via Moscou avant de gagner les Emirats Arabes Unis.
Le document constate que malgré les efforts importants qu'il déploie pour éradiquer le trafic d'être humains, le gouvernement arménien ne remplit pas complètement les exigences formulées dans ce domaine.
"Depuis trois ans d'affilée l'Arménie occupe la deuxième position dans la liste d'observation (watch list), car elle n'arrive pas à fournir de preuves à l'appui de sa volonté d'intensifier la lutte contre la corruption et de prêter assistance aux victimes de la traite des personnes", souligne le rapport.
Le département d'Etat américain estime qu'en 2006, le gouvernement arménien n'a pas pris de mesures suffisantes pour protéger les victimes du trafic d'êtres humains. Cette constatation repose sur le fait qu'aucune aide matérielle ni financière n'a été fournie aux organisations sociales chargées de secourir les victimes de ce trafic.
"Pour pouvoir combattre le trafic d'êtres humains, le gouvernement compte sur l'assistance des organisations sociales et des structures internationales pour compléter ses propres efforts visant à sensibiliser l'opinion publique", indique le rapport.
Le document souligne qu'en 2006, l'Agence chargée de la migration auprès du ministère arménien de l'Administration territoriale a continué de coopérer avec la Direction générale de l'aviation civile du pays et avec une organisation sociale à la diffusion de tracts sur le danger du trafic d'êtres humains parmi les personnes se rendant en Turquie et aux EAU.
"Le gouvernement de l'Arménie coopère également avec une agence analogue russe à la diffusion d'une brochure appropriée parmi les travailleurs immigrés en Russie", dit le document.