"Si cette question devient un point incontournable de l'ordre du jour et est posée à mes collègues à l'issue de leurs rencontres avec moi, cela tourne au sacrilège. Vous devriez avoir honte de vous moquer de la mémoire de Mme Politkovskaïa", a noté le ministre russe lors d'une conférence de presse à Stockholm, répondant à la question de savoir si l'assassinat de la journaliste avait fait l'objet de son entretien avec son homologue suédois Karl Bildt.
Selon Sergueï Lavrov, la volonté de poser sans cesse cette question témoigne non pas du désir de se débrouiller sincèrement dans l'affaire mais de la volonté de politiser ce thème.
"Cet assassinat ne peut en aucune manière correspondre aux intérêts de la direction russe, c'est une absurdité", a noté le ministre russe.
"C'est toujours une tragédie lorsqu'une journaliste, une femme et une mère de famille meurt, les dirigeants russes l'ont dit à plusieurs reprises.
La journaliste, commentatrice du journal Novaïa Gazeta connu pour ses prises de position contre le pouvoir, a été tuée par balles samedi 7 octrobre 2006 dans l'entrée de son immeuble au centre de Moscou. Les exécuteurs du crime n'ont toujours pas été retrouvés. L'enquête est menée par le Parquet général russe qui considère que l'assassinat est lié aux activités professionnelles de la journaliste.
