Déjà, Moscou et Minsk ont conçu des chars T-90S, équipés de canons et de missiles, uniques en leur genre. D'après Valeri Varlamov, un représentant de Rosoboronexport, l'entreprise publique russe spécialisée dans les exportations d'armes, ce n'est pas l'exemple unique, loin de là, de partenariat russo-biélorusse en matière de ventes de matériels de défense.
Rosoboronexport ne cache pas sa satisfaction face aux résultats du programme Petchora-2M, lié à la modernisation du système de missiles antiaériens S-125. Cette arme est demandée dans les pays de la CEI et ailleurs. "Dans le cadre de ce même projet visant à protéger la batterie contre les missiles de détection, on a conçu un système hautement efficace de protection radiotechnique qui est déjà livré à l'étranger", dit-il.
Le partenariat des deux pays en matière de création de nouveaux types d'armements englobe les axes les plus différents. Ensemble, la Russie et la Biélorussie créent des équipements optoélectroniques et des moyens spéciaux de télécommunications. Par exemple, on réalise les projets de char et de véhicule blindé de transport de troupes flottants. "Mais le véhicule blindé de combat d'infanterie occupe une place à part. Ila ceci de particulier qu'il combine en soi des qualités d'un véhicule de transport de troupes, d'un chasseur de chars et d'un moyen de franchissement et de débarquement. Il est équipé de nouveaux viseurs développés par l'entreprise biélorusse Peleng", explique l'expert.
A l'époque de l'URSS, les armes étaient construites sur le territoire russe, la Biélorussie menait des travaux de recherche-développement, produisait des dispositifs optiques et des ensembles électrotechniques. Et lorsque les armes russes sont devenues de nouveau demandées dans le monde et que la partie russe de l'industrie de défense soviétique a "repris ses sens", on s'est souvenu des "collègues biélorusses", écrit le Rousski-Kourier.
A ce jour, la part de la Biélorussie dans le chiffre d'affaires des échanges techniques et miliaires russes avec les pays de la Communauté des Etats indépendants s'élève à 56%. Celle de l'Ukraine, qui vient en deuxième position, ne représente que 36%.
"Une étroite coopération avec la Fédération de Russie ne nous empêche pas de coopérer avec d'autres pays, avoue le premier adjoint au président du Comité militaro-industriel biélorusse, Petr Rogojevski. - Sur les marchés étrangers des armements, nous nous comportons dans le rôle d'amis-concurrents".
