Moscou a maintes fois déclaré que le plan de règlement au Kosovo devait être acceptable aussi bien pour Belgrade que pour Pristina.
Au cours de l'entretien qu'il a eu samedi avec le premier ministre serbe Vojislav Kostunica, le président russe a appelé le problème du Kosovo "un des problèmes les plus aigus pour la Serbie et l'Europe et un des problèmes les plus importants aujourd'hui dans l'arène internationale".
"C'est avec plaisir que je vous ferai connaître les résultats de l'examen de ce problème dans le cadre du G8. Mon opinion à ce sujet diverge toujours d'avec celle de mes collègues. Néanmoins, j'ai l'impression que nos partenaires au sein du G8 prêtent une oreille attentive à nos arguments", a souligné M. Poutine.
Selon lui, la position de Moscou sur le Kosovo est bien connue. Elle a été formulée il y a longtemps et n'a pas changé depuis.
"C'est précisément de votre bouche que je souhaite entendre le récit de ce qui s'est passé au sommet du G8", a déclaré à son tour le premier ministre serbe.
"La Serbie a définitivement et complètement rejeté le plan d'Ahtisaari (représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU), plan qui retire à la Serbie 15% de son territoire contrairement à la Charte des Nations unies", a-t-il affirmé.
Selon M. Kostunica, 15% n'est pas un chiffre considérable, mais ce territoire est important pour la Serbie du point de vue historique, culturel et religieux.
"Le Kosovo-Metohija est non seulement le passé et le présent, mais aussi l'avenir de la Serbie", a souligné le premier ministre.
"Un pays ne doit pas être puni et humilié par l'amputation de ses territoires. C'est pour cela que le soutien de la Russie et celui que vous nous apportez personnellement sont très importants pour la Serbie et ont une valeur historique", a ajouté le premier ministre.