Comme l'a fait savoir à RIA Novosti M. Kostunica, vendredi soir, il rendra à Saint-Pétersbourg où samedi, en marge des travaux du Forum économique international, une rencontre avec le président de la Fédération de Russie est prévue.
"Les négociations sur le problème du Kosovo sous la direction du représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Martti Ahtisaari, ont duré effectivement très longtemps sans aboutir cependant à un résultat concret, a estimé le premier ministre serbe. Tout porte à croire que, dès le début, M. Ahtisaari avait supposé qu'un compromis entre Belgrade et Pristina sur la question du Kosovo n'était tout simplement pas possible".
Selon Vojislav Kostunica, "quelqu'un aurait élaboré d'avance, même avant le début des négociations, un plan d'octroi de l'indépendance au Kosovo que la partie albanaise a entièrement accepté, et que les Serbes ont rejeté tout aussi catégoriquement".
Le plan de règlement au Kosovo, élaboré par le médiateur international M. Ahtisaari prévoit l'indépendance de cette province serbe sous contrôle international. La Serbie et la Russie s'opposent catégoriquement à ce plan.
Antérieurement, en intervenant vendredi lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G8 à Heiligendamm (Allemagne), Vladimir Poutine a souligné que les règles appliquées à des conflits pareils devaient être universelles, et que la prise de position de la Russie reposait sur le droit international et les résolutions appropriées du Conseil de sécurité de l'ONU où il est écrit, noir sur blanc, que le Kosovo est une partie intégrante de la Serbie.
Selon Vladimir Poutine, le désir de régler le problème du Kosovo sans la participation de la Serbie ne correspond tout simplement pas aux principes juridiques et moraux. Ce disant, le président russe a exhorté la communauté internationale à "faire preuve de patience et à travailler tant avec les Albanais kosovars qu'avec les Serbes du Kosovo", à ne pas imposer sa volonté à d'autres pays et peuples.