Algarade antirusse d'un journaliste au G8: Vladimir Poutine a réagi avec calme

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HEILIGENDAMM (Allemagne), 8 juin - RIA Novosti. Vladimir Poutine a réagi avec calme à l'algarade antirusse d'un journaliste qui déclarait que la démocratie était menacée en Russie.

A la conférence de presse finale du président l'un des journalistes s'est brusquement levé de son siège pour lancer des prospectus un peu partout dans la salle, criant en russe et en allemand: "Nous avons besoin d'une autre Russie!"

Vladimir Poutine est passé à l'allemand pour demander qu'on lui remette l'un des prospectus.

En trois langues - russe, anglais et allemand - le prospectus affirmait que "Poutine avait instauré en Russie une dictature personnelle" qu'"il est temps d'appeler le régime par le nom qu'il mérite, une tyrannie". La feuille était signée par la coalition d'opposition L'Autre Russie (national-bolcheviks).

Quelques minutes après, lorsque le porte-parole du président, Alexeï Gromov, a annoncé la fin de la conférence de presse, Vladimir Poutine a dit qu'il voulait répondre à ce "charmant jeune homme (protestataire) et à tous ceux qui veulent défendre la démocratie en Russie".

Le président a déclaré que les élections en Russie seraient organisées en conformité avec les principes démocratiques et que la Russie n'avait aucune intention d'inventer "une quelconque démocratie spécifiquement russe".

La Russie n'acceptera pas l'ingérence dans ses affaires intérieures à la veille des élections à la Douma et du scrutin présidentiel, a dit Vladimir Poutine.

"Toute tentative de s'ingérer et de soutenir des forces politiques à l'intérieur de la Fédération de Russie à la veille d'événements politiques d'importance, de soutenir des forces à l'intérieur de la Russie auxquelles d'aucuns voudraient faire appel pour promouvoir leurs propres intérêts au détriment de la Russie, - nous ne l'admettrons pas", a dit Vladimir Poutine.

En Russie, les élections parlementaires auront lieu en décembre 2007 et l'élection présidentielle en mars 2008.

Le chef de l'Etat russe a aussi déclaré qu'il ne violait la Constitution et qu'il ne permettrait à personne de le faire. Aux élections, a-t-il dit, chacun aura le droit de s'exprimer, de dire tout ce qu'il pense du pouvoir en place, mais chacun devra agir dans le cadre de la loi en vigueur.

"Aux élections à la Douma et du président, la victoire reviendra à celui à qui la majorité écrasante des citoyens feront confiance lors d'un scrutin secret et direct. Et vous aurez affaire à une Russie qui sera soutenue par son peuple et non pas à celle que d'aucuns imaginent depuis l'étranger", a dit Vladimir Poutine.

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