G8: il faut des règles universelles pour le Kosovo et les autres conflits interethniques (Poutine)

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Les principes du règlement des conflits, tels qu'au Kosovo ou dans les républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie, doivent être les mêmes, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G8 Vladimir Poutine.
HEILIGENDAMM (Allemagne), 8 juin - RIA Novosti. Les principes du règlement des conflits, tels qu'au Kosovo ou dans les républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie, doivent être les mêmes, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G8 Vladimir Poutine.

"Si nous en venons à la conclusion que dans la situation internationale d'aujourd'hui le principe du droit des nations à l'autodétermination est plus important que le principe de l'intégrité territoriale des Etats, nous devrons alors nous guider sur ce même principe dans toutes les régions du monde et pas seulement là où cela plaît à quelques-uns de nos partenaires", a indiqué le président de la Fédération de Russie.

Et d'ajouter que dans un tel cas, le droit des nations à l'autodétermination doit être exercé tant par les peuples vivant dans l'espace post-yougoslave que par tous les autres peuples peu nombreux, y compris les peuples du Caucase, qui habitent dans l'espace post-soviétique.

"Nous ne voyons aucune différence entre l'une et l'autre situations. Dans l'un et l'autre cas, la situation est le résultat de la disparition des empires communistes. Dans un cas comme dans l'autre, on est en présence d'un conflit interethnique, dans l'un et l'autre cas, ce conflit a de profondes racines historiques, dans les deux cas, des deux côtés, il y a eu des violations du droit, voire des crimes. Dans l'un et l'autre cas, on observe l'indépendance de facto d'entités quasi-étatiques", a relevé le président russe.

Le plan de règlement au Kosovo, élaboré par le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Martti Ahtisaari, prévoit l'indépendance de cette province serbe sous contrôle international. La Serbie et la Russie s'opposent catégoriquement à ce plan.

Vladimir Poutine a souligné que les règles appliquées à des conflits pareils devaient être universelles, et que la prise de position de la Russie reposait sur le droit international et les résolutions appropriées du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous partons invariablement du principe fondamental du droit international qui insiste sur la nécessité de respecter le principe de l'intégrité territoriale des Etats et la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a été adoptée et que nul n'a annulée depuis. Dans cette même résolution, il est écrit, noir sur blanc, que le Kosovo est une partie intégrante de la Serbie", a rappelé le leader russe.

Selon Vladimir Poutine, le désir de régler le problème du Kosovo sans la participation de la Serbie ne correspond tout simplement pas aux principes juridiques et moraux. Ce disant, le président russe a exhorté la communauté internationale à "faire preuve de patience et à travailler tant avec les Albanais kosovars qu'avec les Serbes du Kosovo", à ne pas imposer sa volonté à d'autres pays et peuples.

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