Les Abkhazes et les Ossètes du Sud ont le même droit à l'indépendance que les Kosovars

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MOSCOU, 4 juin - RIA Novosti. L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ont autant de raisons de prétendre à l'autodétermination que le Kosovo, indique le message conjoint adressé lundi par les leaders de ces républiques, Sergueï Bagapch et Edouard Kokoïty, au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, au président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, au président de la CSCE Miguel Angel Martinez et au secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis.

Le document souligne que les peuples d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud suivent attentivement l'évolution de la situation autour du Kosovo.

"La séparation de cette province et la reconnaissance de son indépendance vis-à-vis de la Serbie montreraient à l'évidence que l'intégrité territoriale des Etats n'est pas le seul principe qui préside au règlement des conflits interethniques", soulignent les dirigeants des deux républiques autoproclamées.

"En cas de "précédent kosovar", nous exigerons avec plus de détermination que les situations conflictuelles du même type soient traitées selon les mêmes standards", souligne le message diffusé par RIA Novosti.

La réalisation du droit des peuples à l'autodétermination - si ce droit est étayé par leur capacité de se développer conformément aux normes démocratiques universellement reconnues - pourrait constituer le seul moyen de régler les conflits par la voie pacifique, estiment MM. Bagapch et Kokoïty.

"L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ont autant de raisons de prétendre à l'autodétermination que le Kosovo. Ayant défendu leur identité nationale les armes à la main, nos peuples renforcent depuis longtemps leurs structures politiques, développent les institutions démocratiques, l'économie de marché, la législation, la justice indépendante et la société civile, et respectent les droits de l'homme conformément aux normes internationales", constate le document.

Le message indique que lors des référendums organisés en 1999 en Abkhazie, ainsi qu'en 1992 et en 2006 en Ossétie du Sud, la majorité absolue de la population s'est prononcée pour l'indépendance, ce qui montre à l'évidence le refus des Abkhazes et des Ossètes du Sud de rester au sein de la Géorgie.

Selon les leaders des républiques non reconnues, les autorités géorgiennes pratiquent à leur égard une politique franchement provocatrice, violent les ententes intervenues et les décisions de l'ONU et de la CSCE sur la mise en place de mécanismes nécessaires au rétablissement de la paix, créent des "structures parallèles" fantoches en Abkhazie et en Ossétie du Sud et refusent de prendre l'engagement de régler les conflits uniquement par la voie négociée.

Au nom des peuples d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, les présidents Bagapch et Kokoïty invitent les Nations unies, la Communauté des Etats indépendants, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Conseil de l'Europe à trancher le "noeud gordien" des conflits qui traînent en longueur et à contribuer à reconnaître l'indépendance de leurs Etats.

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